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Accession à la propriété 18 oct. 2017

Jason et Ann contribuent à la construction de leur « maison pour toujours » aux côtés d’Habitat

Même si les fils électriques et la charpente des murs ne sont pas encore installés, Jason s’exclame que sa famille et lui-même se sentent déjà chez eux ici, et comme jamais auparavant.

« C’est notre premier logement permanent », explique-t-il et c’est justement à cette stabilité que son épouse, Ann, et lui-même aspirent le plus.

« Dans cette maison, nous n’aurons pas à nous inquiéter de savoir s’il faudra déménager en raison du loyer qui augmente, du propriétaire qui vend le logement ou d’une fuite irréparable – c’est chez nous pour toujours », ajoute Ann.

Avant de s’associer à Habitat pour l’humanité Nouvelle-Écosse, Jason, Ann et leurs quatre enfants sont passés d’un logement subventionné à un autre dans l’espoir de trouver un endroit décent et abordable où vivre.

D’une maison peu étanche à une autre

Quand Ann était enceinte de leur fille aînée, Jocelynn, le couple a loué un logement de trois chambres à coucher, où ils espéraient rester un bon moment. Mais 15 mois plus tard, Ann a donné naissance à des triplets – Angelina, Dallas et Chelsea. Pour ajouter aux pressions financières, le propriétaire a augmenté le loyer de plusieurs centaines de dollars par mois. Ann restant à la maison pour s’occuper de leurs quatre jeunes enfants, le couple savait pertinemment qu’il ne pourrait continuer à payer leurs factures, ils ont donc tenté leur chance pour obtenir un logement social.

Leur demande a été acceptée et l’autorité d’habitation régionale leur a offert un logement « acceptable » dans un autre quartier de Sydney, Cape Breton. Mais après de fortes pluies, le couple a remarqué que l’eau s’infiltrait dans leur logement. Puis dès qu’il pleuvait, l’eau pénétrait dans la maison, et après un orage particulièrement violent, en janvier, leur appartement s’est retrouvé avec deux pouces d’eau. Peu après, on leur a offert le logement qu’ils occupent actuellement – une autre maison subventionnée à Sydney, où ils doivent encore surveiller les infiltrations d’eau quand il pleut.

Selon Jason et Ann, le problème d’infiltration d’eau est moins grave dans ce logement que dans l’autre. L’eau de pluie s’infiltre par le toit, coule dans la boîte du ventilateur situé au plafond, puis dans la salle de bain. Mais de la moisissure s’est formée autour du ventilateur et derrière la baignoire (ce qui pourrait expliquer les allergies de leur fils, Dallas). Chaque fois que la météo annonce de la pluie, Jason se réveille en plein milieu de la nuit pour vérifier si de l’eau coule sur les murs. De plus, ils auraient besoin d’un logement plus grand.

Un lit et une commode pouvant à peine entrer dans la pièce donnant sur la cuisine, ils l’ont convertie en garde-manger. Ils ont ainsi pu gagner de l’espace de stockage. Les trois filles dorment dans la chambre principale. Pour que chacune ait son propre espace, Ann a divisé la chambre en trois. Au début, la division était simple : chacune des filles avait décoré le mur le plus près de son lit. Mais par la suite, quand elles ont voulu accrocher des choses au plafond, Ann a divisé le plafond en trois en y dessinant le signe de la paix. Trois préadolescentes dans un même espace, ce n’est pas la meilleure solution à long terme. C’est en partie pour cette raison que Jason et Ann ont décidé d’assister à une séance d’information offerte par Habitat Nouvelle-Écosse, au local de la Légion.

C’est à ce moment-là que le couple a entendu parler des modalités d’un partenariat avec Habitat : en échange de versements hypothécaires abordables et d’une hypothèque sans intérêt équivalant à la juste valeur marchande de la maison, il faut suivre des cours d’entretien d’une maison et de préparation d’un budget (pour s’assurer que les futurs propriétaires ont les outils nécessaires pour entretenir leur maison) et donner 500 heures de son temps à l’organisme. Jason s’est dit qu’ils n’avaient rien à perdre et a décidé de poser sa candidature. À leur grande surprise, ils ont reçu une réponse favorable à peine quelques mois plus tard.

Quand l’acquisition de compétences en rénovation rime avec confiance en soi

Étant donné que le partenariat du couple avec Habitat Nouvelle-Écosse a été annoncé juste avant l’hiver, la construction de la maison n’a pas démarré avant le printemps. Le couple a réussi à accumuler 500 heures de bénévolat avant même que la fondation ne soit coulée. Ils ont quand même mis la main à la pâte sur le chantier de leur nouvelle maison – ensemble ou séparément, Jason et Ann sont sur le chantier aussi souvent que possible.

« C’est absolument merveilleux de voir la maison prendre forme jour après jour et d’y contribuer », raconte Jason. Jusqu’à présent, le couple a accumulé 500 heures de bénévolat de plus sur le chantier. Ils ont également acquis une tonne de compétences en rénovation, ce qui a renforcé leur confiance en eux.

« Je me suis servi d’outils électriques auxquels je n’aurais jamais pensé toucher, et j’ai appris à m’en servir correctement », explique Ann, encore étonnée. Jason se plaît aussi à jouer du marteau – chose qu’il n’avait jamais faite avant de s’associer à Habitat.

Bâtir avec leur famille d’Habitat

Le couple passe tant de temps sur le chantier qu’il a eu l’occasion de rencontrer d’autres bénévoles de la collectivité et de travailler à leurs côtés. Comme l’exprime Jason, « ces parfaits inconnus qui nous ont aidés à poser la première poutre sont maintenant comme des membres de notre famille ». La communauté les a aidés à construire leur maison et une vie meilleure pour leur famille. Le couple n’avait jamais été témoin d’une telle solidarité.

« C’est un peu dur à décrire – ça me donne des ailes rien que d’y penser », raconte Ann en riant.

Jason et elle espèrent ne jamais oublier cette sensation. Ils ont donc demandé à chaque bénévole d’apposer sa signature ou de laisser un message sur un montant en bois. Dès que les cloisons sèches seront posées, on ne verra plus le montant de bois, mais le couple a pris des photos de chacune des étapes de la construction, et si jamais il fallait enlever une partie d’un mur pour rénover ou réparer quelque chose, les messages des bénévoles leur rappelleront avec joie cette expérience. Pour l’instant, ils sont simplement heureux d’avoir consigné le nom de tous ceux qui les ont aidés.

« C’est bien plus qu’une maison, ajoute Jason. Elle n’est pas encore finie, mais elle est déjà remplie d’amour. »