De l'extérieur, Travis et Jordan, et leurs fils Zion et Salem semblaient avoir un endroit où ils pouvaient se sentir chez eux. De l'extérieur, Travis et Jordan, et leurs fils Zion et Salem semblaient avoir un endroit où ils pouvaient se sentir chez eux. Mais en réalité, leur maison de location à Peachland, en Colombie-Britannique, était devenue trop petite et ils étaient confrontés à plusieurs problèmes de sécurité : la moisissure, les rongeurs, une mauvaise isolation, un chauffage extrêmement coûteux, des problèmes structurels et une autoroute très fréquentée devant leur porte d'entrée. Ce n'était tout simplement pas un endroit sûr pour élever des enfants. Mais les loyers dans la région de l'Okanagan étaient de plus en plus inabordables et l'achat d'une maison semblait impossible.

« La maison commençait à tomber en ruines et le propriétaire ne voulait pas la réparer, car il envisageait de la vendre », explique Travis. « Mais dès que notre premier-né est devenu mobile, l’autoroute est devenue notre principale préoccupation en matière de sécurité. »

Travis et Jordan souhaitaient acquérir une maison, mais ils n’avaient pas les moyens de verser une mise de fonds, ce qui les excluait du marché immobilier. Jusqu’à ce qu’une personne avec qui ils s’étaient liés d’amitié, bénévole d’Habitat, leur suggère de s’inscrire au programme d’accession à la propriété abordable d’Habitat pour l’humanité Okanagan. Ils ne pensaient pas que leur demande serait approuvée, compte tenu du nombre de familles qui ont des difficultés à se loger, mais le fait d'apprendre qu'ils étaient acceptés au sein du programme quelques mois plus tard a été « la surprise la plus incroyable qui soit ».

Travis et Jordan ont acheté leur maison en 2015 en bénéficiant d’un prêt hypothécaire sans mise de fonds et sans intérêt adapté à leurs revenus et en effectuant 500 heures de partenariat, une exigence d’Habitat.

Jordan a effectué la plupart des heures sur le chantier, car elle était à la maison avec ses jeunes garçons, tandis que Travis travaillait 10 heures par jour et faisait de longs trajets. Sa mère vivant à proximité, Jordan pouvait lui confier les garçons pendant qu’elle faisait du bénévolat. Elle a travaillé sur les quatre unités du complexe d’Habitat. Elle a fait un peu de charpente (elle a construit le cadre de la porte de sa propre maison) et beaucoup de peinture, tout en s’occupant des autres bénévoles de la construction en leur proposant du café et des produits de boulangerie pendant les pauses. Travis et Jordan ont effectué 620 heures de bénévolat au total et ont consacré la plupart de ces heures supplémentaires à deux autres familles (dont ils sont maintenant les voisins) du même complexe.

La stabilité financière qu’ils ont acquise en devenant propriétaires d’une maison Habitat a changé leur vie. Sans souci financier, Travis a pu se reconvertir dans une nouvelle carrière et il est aujourd’hui responsable d’application des règlements et de la délivrance des permis d’exploitation dans sa communauté de Peachland, un travail qu’il aime et qui est bien mieux rémunéré, à cinq minutes de la maison, ce qui lui permet de consacrer plus de temps à sa famille. Travis et Jordan ont pu rembourser leurs dettes et épargner pour les études postsecondaires de leurs enfants. Ils ont acquis un sens de la communauté avec leurs voisins qui partagent des parcours similaires et veillent les uns sur les autres, et les enfants disposent d'un espace extérieur - une grande allée commune - qui leur permet de construire des forts de neige en hiver et s’amuser tout au long de l’année en faisant des courses d’obstacles sur des parcours tracés à la craie.

« L’accession à la propriété nous a donné la possibilité d’avoir un avenir et la capacité de rêver. Elle est synonyme de stabilité et de sécurité et évoque un endroit que les enfants peuvent considérer comme leur maison », explique Travis. « Nos enfants adorent ce foyer. Je suis heureux qu’ils n’aient jamais à s’inquiéter qu’on nous dise que notre bail est terminé et que nous devons partir. »