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Accession à la propriété 18 oct. 2017

Les enfants de Natalie et d’Ivan peuvent enfin être des enfants dans leur nouvelle maison Habitat

« Les enfants devraient pouvoir laisser les Cheerios sur le comptoir, dit Natalie. C’est normal pour des enfants. » Natalie voudrait que ses garçons aient juste l’espace « d’être des enfants ». Cela revient souvent dans son discours quand elle parle des conditions de vie de sa famille. Dans ce cas, elle fait référence aux souris qui partagent leur logement depuis trois ans et demi. Car lorsqu’on vit avec des souris, les Cheerios laissés sur le comptoir ne font pas seulement un peu de désordre.

Natalie et son mari, Ivan, ont fait de leur mieux pour tenir les rongeurs à l’écart. Ils ont installé des pièges, placé du poison dans les vides sanitaires, mis les aliments de base comme le sucre, la farine et les céréales dans des contenants en plastique hermétiques – en vain. Les souris couraient sur les comptoirs, dans les armoires et, parfois, dans des endroits inattendus comme de vieilles boîtes de cartes de Noël. Certains jours, il leur semblait que c’était une bataille perdue d’avance.

« Je nettoyais et stérilisais les comptoirs de la cuisine, et le matin suivant, je trouvais une autre crotte de souris, explique Natalie. C’était dégoûtant et frustrant. »

Les choses étaient encore plus frustrantes et éprouvantes quand ils essayaient de s’endormir malgré les souris grattant l’intérieur des murs de leur petit sous-sol. Natalie et Ivan s’inquiétaient pour la santé de leurs trois jeunes enfants, tout particulièrement de leur fille, Maddy-Kay, qui avait à peine un an à l’époque et qui se promenait à quatre pattes sur le plancher, portant à sa bouche tout ce qu’elle trouvait. Leurs fils – William, sept ans et Dominik, quatre ans – étaient très conscients de la présence des souris, surtout après avoir trouvé un cadavre de souris sur le toit d’une auto miniature.

C’est seulement lorsque le couple a trouvé un logement à louer à l’étage d’une maison que leurs propriétaires ont songé à retenir les services d’un exterminateur. C’était il y a quelques mois et Natalie se demande même s’ils sont allés de l’avant. Dans le logement qu’ils occupent maintenant, il n’y a pas d’animaux nuisibles, mais ce n’est certainement pas une solution à long terme pour leur famille. À eux cinq, ils se partagent seulement deux chambres – les garçons dorment dans des lits superposés et Maddy-Kay dort avec Natalie et Yvan dans l’autre chambre. La télévision se trouve dans la chambre de Natalie et Yvan, car il n’y a pas de salon. C’est donc là que les enfants se rassemblent pour regarder un film. Quand on demande à Natalie à quel endroit jouent les enfants, elle hésite.

« Bien, la cuisine et la salle à manger », dit-elle, en ajoutant que leur table à dîner circulaire est peut-être trop petite pour y manger à cinq, mais qu’elle laisse plus d’espace aux enfants pour jouer par terre.

Mais ce n’est pas seulement l’espace de jeu qui manque. La famille vit au-dessus du logement de leurs propriétaires et ces derniers se plaignent souvent que les garçons font trop de bruit. Natalie avoue qu’il est difficile de tenir des enfants en laisse. Après tout, « ce sont des enfants ». Étant donné que la petite cour et la bande de gazon sur le côté de la maison ne sont pas clôturées, Natalie refuse qu’ils jouent dehors.

Pour que les garçons se dépensent, Natalie et Ivan font de la bicyclette avec les garçons. Chaque soir, après dîner, ils se promènent à bicyclette dans le quartier, et passent souvent devant leur maison Habitat, qui est en chantier à deux pâtés de maisons d’où ils habitent en ce moment.

À la recherche d'une maison abordable

Natalie et Ivan ont fait une demande d’accès à la propriété auprès d’Habitat en 2015, quand ils vivaient dans l’appartement infesté de souris. Le couple s’est débrouillé pour trouver dans leur collectivité un logement abordable, assez grand pour leur famille, et sans animaux nuisibles. Ils rêvent depuis toujours d’avoir une maison à eux où les enfants pourraient grandir et jouer, mais les loyers étant trop élevés, ils n’ont jamais pu épargner d’argent pour parer aux urgences, et encore moins pour une mise de fond.

« Il y a toujours quelque chose – un appareil tombe en panne, les enfants ont besoin de soins dentaires », raconte Natalie. Pour les familles qui ont besoin d’un coup de pouce comme Natalie et Ivan, Habitat élimine des obstacles à l’accès la propriété. En effet, des familles peuvent obtenir une hypothèque sans intérêt et sans mise de fonds, et la rembourser à l’aide de versements ne représentant jamais plus de 30 % de leur revenu brut. Quand ils ont appris que leur demande de partenariat avec Habitat pour l’humanité Okanagan avait été acceptée, Natalie dit que leur « rêve est devenu réalité ».

Outre le paiement de l’hypothèque, les familles doivent également s’engager à donner 500 heures de leur temps à Habitat. Cette approche, connue sous le nom de « contribution en nature », peut prendre la forme d’heures de travail au magasin d’Habitat, ReStore, ou d’un coup de main à la construction de leur maison. Selon Natalie, c’est également pour cette raison qu’ils ont décidé de s’associer à Habitat. Ivan et elle-même sont « habiles de leurs mains », ils sont donc ravis de participer à la construction de leur maison.

Construire leur maison Habitat

« C’est vraiment intéressant d’apprendre toutes ces choses, de pouvoir montrer le résultat de son travail et de voir les choses prendre forme, explique-t-elle. C’est très valorisant. » Jusqu’à présent, ils ont notamment participé à la mise en place de la fondation, de l’isolation, du pare-vapeur et ils ont sablé, teint et posé la terrasse sur le toit. Quand la maison sera terminée, elle pourra tous les accueillir sans problème. Les enfants auront chacun leur chambre et, surtout, une salle de jeu au sous-sol. Les garçons pourront courir, crier et mettre du désordre de temps en temps.

Les enfants de Natalie et d’Ivan peuvent enfin être des enfants dans leur nouvelle maison Habitat